En 2010 et 2011, je n’utilisais
pas de GPS… Mais en 2012, j’ai gouté aux joies et aux malices de cet outil au
demeurant fort utile à la navigation… si l’on ne reste pas le nez collé sur
l’écran, ce qui pourrait occasionner bien des déboires !... Parmi les facéties de cet engin,
celle de vous tracer des itinéraires improbables comme durant le Raid Armagnac
(Gers) où la petite route se transforme en chemin de terre, puis en chemin
herbeux entre deux haies, et finalement en voie romaine faite de gros blocs de
pierre à flanc de colline, où il convient de marcher à pied !... Ne
perdons pas le nord et faisons… confiance à la machine : soudain, la voie
empierrée débouche sur une route : ouf ! C’est de nouveau la
civilisation !
Même topo cet été à l’entrée de
Laon : sous prétexte de raccourci, le GPS me trace un itinéraire qui
emprunte l’ancienne route pavée, fort pentue que… je gravis à pied pour cause
de 12% de pente !… Mais l’engin farceur ne s’arrête pas là : quelques
minutes plus tard, il me fera quitter la ville, sous le même prétexte, par un
chemin de terre, puis une venelle pavée vertigineuse que je descends « sur
les freins » en tressautant comme un cabri !
Rebelote à l’arrivée à Cassel où
je m’arrache les mollets dans un raccourci d’enfer, pavé comme il se
doit !... En vue d’Hazebrouck, je roule paisiblement sur la piste cyclable
qui longe la grand route… Soudain, plus de piste cyclable et la route se
transforme en voie express à 2x2 voies pendant un petit kilomètre… Que
faire ? Je roule sur la bande d’arrêt d’urgence… Mais les gendarmes
m’attendent au virage : bilan, une « prune » (c’est la première
à vélo !), « pour avoir circulé sur une voie rapide interdite aux
vélos » !... -Comment fais-je pour rallier Hazebrouck ? -Ah !
Mais à partir d’ici, la route redevient… normale : pas de problème pour y
rouler à vélo… Parfois, si j’avais un couteau !...
Nouvelle mystification après la
traversée de la Seine à Quilleboeuf : l’itinéraire tracé me conduit au
milieu du… Marais Vernier !... Où est la prochaine maison ? Où est la
route ? Après avoir arpenté un bon kilomètre de chemin ultra boueux et
bloqué roues et freins par des kilos de boue, je renoue avec l’asphalte :
sauvé !... Je passe le vélo au lave-vaisselle !
Mais ce bougre d’engin ne
renonce jamais à faire « pour le mieux » : je me tire de
Cayeux-sur-Mer par une ruelle à 18% qui se termine par… un escalier !...
Bonjour l’escalade !... Plus loin, ce seront d’improbables routes
traversières où l’on pratique aisément la marche à pied… ou la descente en
rappel !... Enfin, dans le Marais Vendéen, mon radar farceur évite
soigneusement de me guider vers… Yves, où je voulais passer à tout prix et,
lorsque je veux l’y contraindre, il rend son tablier : batterie
faible !... Incroyable mais vrai !... Ceci dit, dans la grande majorité
des cas, il me mène pile poil devant la porte de mes hôtes : je sonne, et
c’est le voisin qui ouvre !