26 août, 2012

Un GPS, ça trompe énormément !

En 2010 et 2011, je n’utilisais pas de GPS… Mais en 2012, j’ai gouté aux joies et aux malices de cet outil au demeurant fort utile à la navigation… si l’on ne reste pas le nez collé sur l’écran, ce qui pourrait occasionner bien des déboires !... Parmi les facéties de cet engin, celle de vous tracer des itinéraires improbables comme durant le Raid Armagnac (Gers) où la petite route se transforme en chemin de terre, puis en chemin herbeux entre deux haies, et finalement en voie romaine faite de gros blocs de pierre à flanc de colline, où il convient de marcher à pied !... Ne perdons pas le nord et faisons… confiance à la machine : soudain, la voie empierrée débouche sur une route : ouf ! C’est de nouveau la civilisation !

 
Même topo cet été à l’entrée de Laon : sous prétexte de raccourci, le GPS me trace un itinéraire qui emprunte l’ancienne route pavée, fort pentue que… je gravis à pied pour cause de 12% de pente !… Mais l’engin farceur ne s’arrête pas là : quelques minutes plus tard, il me fera quitter la ville, sous le même prétexte, par un chemin de terre, puis une venelle pavée vertigineuse que je descends « sur les freins » en tressautant comme un cabri !
 
Rebelote à l’arrivée à Cassel où je m’arrache les mollets dans un raccourci d’enfer, pavé comme il se doit !... En vue d’Hazebrouck, je roule paisiblement sur la piste cyclable qui longe la grand route… Soudain, plus de piste cyclable et la route se transforme en voie express à 2x2 voies pendant un petit kilomètre… Que faire ? Je roule sur la bande d’arrêt d’urgence… Mais les gendarmes m’attendent au virage : bilan, une « prune » (c’est la première à vélo !), « pour avoir circulé sur une voie rapide interdite aux vélos » !... -Comment fais-je pour rallier Hazebrouck ? -Ah ! Mais à partir d’ici, la route redevient… normale : pas de problème pour y rouler à vélo… Parfois, si j’avais un couteau !...

 
Nouvelle mystification après la traversée de la Seine à Quilleboeuf : l’itinéraire tracé me conduit au milieu du… Marais Vernier !... Où est la prochaine maison ? Où est la route ? Après avoir arpenté un bon kilomètre de chemin ultra boueux et bloqué roues et freins par des kilos de boue, je renoue avec l’asphalte : sauvé !... Je passe le vélo au lave-vaisselle !
Mais ce bougre d’engin ne renonce jamais à faire « pour le mieux » : je me tire de Cayeux-sur-Mer par une ruelle à 18% qui se termine par… un escalier !... Bonjour l’escalade !... Plus loin, ce seront d’improbables routes traversières où l’on pratique aisément la marche à pied… ou la descente en rappel !... Enfin, dans le Marais Vendéen, mon radar farceur évite soigneusement de me guider vers… Yves, où je voulais passer à tout prix et, lorsque je veux l’y contraindre, il rend son tablier : batterie faible !... Incroyable mais vrai !... Ceci dit, dans la grande majorité des cas, il me mène pile poil devant la porte de mes hôtes : je sonne, et c’est le voisin qui ouvre !